Nos enfants sont nés à l’hôpital public de notre région et j’ai toujours été plus qu’admirative du travail des sages-femmes qui sont en première ligne pour ce moment qui reste à jamais gravés dans nos mémoires.
A l’hôpital, le médecin de garde ne vient que si les circonstances imposent de l’appeler). L’accueil, le suivi médical tout au long du travail mais aussi et surtout la patience, la douceur et la maitrise de soi de ces femmes qui ont la Vie au bout des doigts. C’est vraiment ainsi que j’ai ressenti chacune des naissances de nos enfants.
Le bonheur était à chaque fois partagé très profondément avec celle qui a présidé à chaque accouchement. Une complicité s’établissait très souvent ensuite pendant mon séjour à l’hôpital avec celle qui avait mis au monde notre enfant. Avec l’une d’entre elle d’ailleurs, une amitié est même née et elle m’a été d’un grand secours pour le suivi de notre dernier..
Mes grossesses sont difficiles puisque je suis allongée 9 mois. Le médecin gynécologue ne m’a jamais proposée de suivi à la maison. Il me demandait le repos absolu et m’imposait de faire 30 kms pour le suivi, ce qui entrainait à chaque fois des séries de contractions vraiment pénibles et inquiétantes. Mais comme le médecin imposait, nous ‘disposions’. C’est justement une sage-femme ayant mis au monde l’un de nos enfants, très étonnée de ces déplacements ‘obligatoires’ qui m’a conseillée de me faire suivre à domicile par une des ses collègue libérale. J’ai eu là, la confirmation d’un autre aspect essentiel du travail de la sage femme qui peut être tellement importante pour soutenir avec professionnalisme et douceur une grossesse à risque. Cette sage femme me réconfortait et m’a aidée à tenir bon avec optimisme et bienveillance. Le bébé est né à terme pour notre plus grande joie.