Sages-femmes de Demain rencontre

La tentative parlementaire d’ajouter aux missions des sages-femmes de prescrire et diffuser l’IVG médicamenteuse (par RU486) nous a conduites à rencontrer, en juin, Marie-José Keller, dans les locaux de l’Ordre des sages-femmes. La présidente du conseil national de notre ordre nous a reçues avec sympathie, en reconnaissant d’emblée la qualité de notre détermination et l’impact de notre mobilisation. Nous avons pu lui expliciter la raison de notre opposition à la réforme législative, mais aussi notre souhait que les professionnelles se voient respectées dans l’exercice de leur clause de conscience, ce qui est loin d’être la cas, à l’embauche ou dans la vie quotidienne des services. Nous avons senti notre interlocutrice à l’écoute, se disant sensible à l’engagement de jeunes sages-femmes dans l’avenir de leur profession et nous encourageant à poursuivre dans le même dynamisme.

Si elle ne partage pas totalement à titre personnel nos prises de position, elle a tout de même exprimé qu’elle ne partageait pas non plus l’avis de certaines collègues qui plaident ouvertement pour la réalisation par les sages-femmes de l’IVG chirurgicale.

Nous sommes donc sorties déterminées à poursuivre notre action et à rester en contact avec l’Ordre ses sages-femmes pour que notre voix soit entendue.

Nous avons par ailleurs multiplié les contacts avec des parlementaires en face-à-face, par téléphone ou courriers. Certains nous ont indiqués avoir alerté le Conseil constitutionnel contre la disposition qui avait été votée. Nous avons senti les députés comme les sénateurs sensibles à l’imperfection juridique de la disposition, qui révélait une réflexion législative peu approfondie. De même, ils se sont dit choqués, comme nous, que la profession n’ait pas été réellement impliquée dans une réforme nous concernant toutes.