Communiqué du 28 septembre 2015
Le Sénat a voté la pratique de l’IVG médicamenteuse par les sages-femmes dans la soirée du 28 septembre 2015, alors que seuls 20 sénateurs étaient présents.
Cette mesure a été adoptée malgré l’avis défavorable d’Alain Milon, rapporteur pour la commission des affaires sociales, qui « juge indispensable que le processus d’IVG se déroule entièrement sous la responsabilité du médecin », et pour qui « l’élargissement des compétences des sages-femmes ne semble d’ailleurs pas faire l’unanimité parmi elles.»
Le Collectif Sages-femmes de demain craint que ces mesures ne mettent plus encore en péril la clause de conscience des sages-femmes, déjà si difficile à faire respecter. Il s’engage à continuer de faire entendre sa voix pour défendre cette clause de conscience et l’étendre aux étudiantes sages-femmes.
Prendre soin de la vie de la femme enceinte et de celui ou celle qui va naître, c’est ce qui rend notre profession unique. En nous faisant supporter la question ultra-sensible de l’avortement médicamenteux (la moitié des IVG actuels), c’est tout l’équilibre de notre profession qu’on prend le risque de bouleverser.