En adoptant en seconde lecture le vendredi 1er juillet 2011 la pratique de l’IVG par les sages-femmes, les sénateurs ont précisé que cette pratique devrait être faite « sous la responsabilité d’un gynécologue-obstétricien ». Cet ajout reconnait implicitement que cet acte n’est pas du ressort des sages-femmes.
Pour Olivia Déchelette, porte-parole du Collectif Sage-femme de demain : «A cause de l’entêtement de la députée Bérengère Poletti, les sages-femmes vont perdre sur les deux tableaux : elles vont devoir 1/ prescrire et administrer l’IVG médicamenteuse 2/ le faire sous le contrôle d’un médecin alors que cet acte n’entre pas dans l’essence de notre profession. Nous sommes particulièrement en colère : nous allons à nouveau être subordonnées aux médecins en écopant d’actes qu’ils répugnent à faire ; notre profession va s’en trouver dévalorisée. C’est exactement ce que nous avions craint. La disposition méconnait les vraies aspirations des sages-femmes de voir reconnu la pleine spécificité de leur métier qui est d’accompagner la grossesse physiologique.»
Le Collectif Sages-femmes de demain qui rassemble 2079 sages-femmes réaffirme sa ferme opposition à la prescription de l’IVG par les sages-femmes et demande aux Députés de supprimer cette mesure qui dénature leur métier.
Le Collectif Sages-femmes de demain a été créé en 2009 par des jeunes sages-femmes attachées à la revalorisation de leur profession et l’évolution de leur métier vers une pratique toujours plus sure mais aussi plus naturelle. Il réaffirme la mission du métier de sages-femmes qui est d’aider les femmes en assurant la préparation, l’accompagnement et le suivi des naissances. Il rappelle que la France manque déjà de sages-femmes pour assurer le bon accueil des 830.000 naissances annuelles.
site d’information et d’échange www.sages-femmes.info
Publié le 5 juillet 2011