L’inspection générale des affaires sociales a rendu le 2 févier son rapport sur l’IVG et la contraception.
Chantal Birman, présentée comme sage-femme et cadre de l’Association nationale des centres d’interruption de grossesse et de contraception (Ancic) a aussitôt déclaré à l’Agence France Presse : « il faut autoriser les sages-femmes à faire des IVG, y compris par aspiration. »
Les 2 072 sages-femmes membres du Collectif sages-femmes de demain, protestent vigoureusement.
Nous demandons au Conseil de l’Ordre des sages-femmes de réagir pour défendre notre profession. Nous ne nous reconnaissons pas dans les déclarations d’une militante de l’avortement dont l’idéologie nous semble dépassée. Pourquoi faudrait-il nous transformer en prescripteurs de l’IVG et, pour cela, brader notre métier qui est dédié à la préparation, à l’accompagnement et au suivi des naissances ? Rappelons que, pour 56% des Français, « ce n’est pas le rôle des sages-femmes de pratiquer l’IVG » (sondage Ifop septembre 2008).
En première ligne pour épauler les femmes, nous sommes témoins de leur besoin d’aide et d’accompagnement. Ce n’est pas en nous demandant de pratiquer l’IVG (d’abord médicamenteuse et ensuite chirurgicale !) qu’on rendra service aux femmes et qu’on réglera la question, toujours difficile, de l’interruption volontaire de grossesse dans notre pays.